Chienne de vie - Kent Written by:Jacques Bas Je me suis cassé un matin Des fourmis au fond des chaussures Mon destin dans un sac à dos Pour lui faire prendre un peu d'air pur J'ai dit au revoir à mon voisin Qui lui ménageait sa monture Investissant en idéaux Qui finissaient au vide ordures Et d'un anémique salaire Nourri au sein de mes rêveries J'ai fait un genre de montgolfière Gonflée au vent de mes envies Qui m'a fait sauter les frontières Et qui m'a fait sauter la dalle Et m'a rendu riche Même si j'ai pas trouvé l'Graal
Chienne de vie jamais j't'en veux
Plus je vis et plus j'en veux
Chienne de vie jamais j't'en veux
Plus je vis et plus j'en veux
J'suis parti visiter des terres Pas seulement virginales aussi Professionnelles en la matière D'en faire voir de toutes les couleurs J'ai usé des tas de paires de pompes Au bitume de tas de pays Sans pour autant que ne s'estompe Ma fringale d'aller voir ailleurs Enfouir mes yeux dans les nuages Dans les cavernes de Cromagnon Au sommet du dernier étage Ou dans la cave qu'est tout au fond Rencontrer d'autres personnages Des Saints Pères et des têtes de con Se dire qu'on soit méchants ou sages On est tous bons Pour la casserole Chienne de vie jamais j't'en veux
Plus je vis et plus j'en veux
Chienne de vie jamais j't'en veux
Plus je vis et plus j'en veux J'suis parti visiter les femmes Ces centrales anatomiques Encaisser leurs coups de foudre Tester mon pylône électrique J'ai parcouru à rendre l'âme Leurs étendues psychédéliques Sans arriver à me résoudre À faire un choix antinomique Parfois mes amours me concassent La tête et les virilités A coups de pilons à menaces Dans l'mortier d'mon intimité Mais même si maintenant c'est sous vide Qu'il faut s'aimer sans que ça coûte Mon cœur n'a pas pris une ride Je les aime toutes J'aurais pu visiter les sphères Chienne de vie jamais j't'en veux
Plus je vis et plus j'en veux
Chienne de vie jamais j't'en veux
Plus je vis et plus j'en veux J'aurais pu visiter les sphères Anesthésiantes du pavot Ou de ses consœurs naturelles Ou de ses confrères de labo Mais j'étais déjà tête en l'air À peine sorti du berceau Aucune raison de faire appel À de douteux trempolinos Et puis l'industrie anonyme Du septième ciel du sixième sens Qui fait son beurre dans les abîmes Où plongent les largués de l'errance Cette industrie je la maudis Comme l'entreprise de blanchissage Qui planque ses coffres bien remplis Dans les alpages